Lors d’une réunion bilatérale de défense qui s’est tenue mardi 17 janvier à Rabat, le Maroc et Israël ont décidé d’élargir leur coopération militaire à la cybersécurité selon les Forces armées royales (FAR).
Comme l’explique un communiqué de l’état-major des FAR, les deux pays « se sont accordés à renforcer davantage cette coopération et à l’élargir à d’autres domaines, notamment le renseignement, la défense aérienne et la guerre électronique ».
Ce communiqué a été publié suite à la première réunion du comité de suivi de la coopération de défense maroco-israélienne qui s’est déroulée les 16 et 17 janvier à Rabat. De plus, il précise que les deux pays coopéreront dans la « logistique », la « formation », les « entraînements », « l’acquisition et la modernisation des équipements ».
Cette rencontre, co-présidée par Dror Shalom (directeur du bureau des affaires politico-militaires du ministère de la Défense israélien) et Belkhir El Farouk (inspecteur général des FAR) démontre la volonté des deux pays d’accélérer leur coopération militaire. C’est pourquoi ce dernier s’est d’ailleurs félicité d’une coopération « porteuse d’intérêts mutuels et basée sur la confiance et le soutien réciproque ».
Ce rapprochement militaire entre les deux pays n’est pas nouveau. En effet, en novembre 2021, un protocole d’accord a été signé à Rabat par l’ex-ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, afin d’encadrer les relations sécuritaires avec le Maroc.
Aussi, en juillet 2022, Aviv Kochavi, désormais ex-chef d’état-major d’Israël, s’est rendu au Maroc afin de rencontrer des responsables de la défense marocaine. Lors de son retour en Israël, il a alors déclaré ceci : « Nos valeurs et défis communs créent une base solide pour la coopération approfondie entre nos armées aux niveaux stratégique, opérationnel et du renseignement. Cette visite est un autre exemple du changement historique dans la région et du rôle de Tsahal dans la création de futurs partenariats ».
Enfin, l’élargissement de la coopération maroco-israélienne à la cybersécurité démontre la volonté du Maroc d’investir ce domaine comme nous l’avons déjà évoqué lors d’un webinaire.
Pascal C-M