Dans un contexte politique tendu, des hackers liés au collectif Anonymous ont lancé, vendredi soir, des attaques contre plusieurs sites officiels appartenant à des ministères, des ambassades, des hôpitaux, etc.
Sur leur compte twitter, contenant un lien pour les contacter via Telegram, les hackers se présentent ainsi : « Nous sommes les cyberguerriers du Bangladesh ». C’est avec ce compte qu’ils préviennent, vendredi soir, de leur intention de lancer des cyberattaques contre le gouvernement sénégalais : « Salutations au gouvernement du Sénégal ! Nous allons lancer une cyberattaque massive contre vous. Préparez-vous… » ont-il écrit.
Suite à cette menace, ce sont quelques dizaines de sites web gouvernementaux et de services publics qui ont été attaqués dont le site de la présidence. Selon un communiqué d’Abdou Karim Fofana, porte-parole du gouvernement, il s’agirait d’attaques par déni de service (DDOS) : « Pour rappel, une DDOS est une attaque informatique qui consiste à submerger un réseau avec des quantités massives de trafic en saturant la bande passante de la ressource du site attaqué. Les grandes quantités de trafic lancées sur le site empêchent les utilisateurs légitimes d’accéder à l’application ou au service » explique le communiqué.
Ainsi, la conséquence de ces cyberattaques a été de rendre inaccessibles les sites web pris pour cibles. Selon un tweet publié hier sur le compte twitter de Sénégal Numérique S.A. (une société nationale qui a pour mission de gérer les infrastructures numériques de l’État), « l’ensemble des sites web du gouvernement sont accessibles depuis 2h du matin, ce samedi 27 mai 2023, suite à une indisponibilité temporaire due à des tentatives de sabotage rapidement contenues. »
Le tweet ajoute que « les services techniques de Sénégal Numérique SA sont en alerte maximale et restent mobilisées [sic] pour garantir, en permanence, le fonctionnement normal des différents sites du gouvernement et des institutions. Le Directeur général et ses équipes qui sont à pied d’œuvre pour renforcer la sécurité des plateformes tiennent à rassurer tous les usagers que la situation est sous contrôle. »
Comme l’explique le communiqué du porte-parole du gouvernement, ce groupe de hackers serait lié au collectif d’activistes Anonymous, lequel revendique aussi l’attaque dans un tweet.
Et ce n’est pas tout : ce matin, sur leur compte twitter, les hackers menacent de recommencer leurs cyberattaques : « Hey le gouvernement du Sénégal ! Préparez-vous à la deuxième vague de cyber-attaques…Attendez-nous… » ont-ils écrit.
Pascal C-M