Jeudi 17 août, le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), Louis-Marc Sakala, a annoncé que la République du Congo est désormais connectée au nouveau câble sous-marin à fibre optique nommé 2Africa. De quoi réduire la fracture numérique du pays.
Jusqu’à maintenant, la République du Congo n’était connectée qu’à un seul câble sous-marin international : le WACS (West Africa Cable System) dont le pays dépendait pour les services Internet à haut débit. Cette infrastructure connaît des pannes fréquentes provoquant alors des perturbations des services Internet. La connexion du pays avec le nouveau câble 2Africa permettra donc de diminuer largement l’impact de ces pannes.
Comme l’a expliqué Louis-Marc Sakala lors de la conférence de presse, à Brazzaville, annonçant l’arrivée du nouveau câble sous-marin, « un seul câble ne suffit pas, le WACS continuera à fonctionner, on va le décharger et le réseau de Congo télécom sera toujours sollicité. Cependant, nous avons besoin de tous les réseaux, la redondance sera obligatoire pour les opérateurs du secteur. Nous allons refuser qu’un opérateur ne soit abonné qu’à un seul réseau afin d’assouvir les besoins en termes de capacité et nous affranchir de toute forme de coupure ».
Le câble 2Africa a été initié par la société américaine Meta et dispose d’une capacité de 150 térabits par seconde, ce qui le rend 12 fois plus puissant que le WACS. Il couvrira 16 pays africains dont, entre autres, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Afrique du Sud, etc.
En outre, ainsi que l’a observé Louis-Marc Sakala, l’arrivée du 2Africa au Congo-Brazzaville permettra de réduire les coûts des services Internet : « Plus un câble est capable de délivrer du débit, plus le coût des données est bas. Le câble 2Africa va permettre de faire baisser les prix des échanges de données à l’international et apporter une connectivité à des prix bas avec le pouvoir d’achat des populations ».
Ainsi, ce câble est une aubaine pour réduire la fracture numérique du pays qui reste importante. En effet, la République du Congo compte 3,05 millions d’internautes, soit un taux de pénétration de 54% d’après les dernières statistiques de l’ARPCE.
Le directeur général de l’ARPCE a aussi précisé que c’est la société Airtel Congo, filiale d’Airtel Africa, qui a été choisie pour construire la station d’atterrage du câble. Présent lors de la conférence de presse, le directeur général d’Airtel a d’ailleurs tenu à préciser que le 2Africa a été élaboré avec des matériaux de dernière génération.
Pascal C-M