La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) va bientôt lancer un projet régional d’intégration numérique. C’est Daniel Murenzi, responsable principal des TIC à la CAE, qui l’a annoncé lors de la 10e édition du Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique de l’Est (EA-IGF) qui a eu lieu à Kigali, au Rwanda, mardi 5 septembre.
Cette année, le thème de l’EA-IGF était « L’Internet que nous voulons : Donner du pouvoir à tous en Afrique de l’Est ». Organisé conjointement par la CAE et le ministère rwandais des TIC et de l’innovation, les membres de ce Forum ont donc choisi de marcher dans les pas du Forum mondial sur la gouvernance de l’internet 2023 dont le thème est aussi « L’Internet que nous voulons ».
L’internet que veulent les participants de l’EA-IGF « est une nécessité et non plus un luxe, personne ne doit être laissé pour compte » comme l’a expliqué, lors d’un discours, Nshuti Manasseh, ministre d’État aux Affaires de la CAE. « En tant que continent, nous avons raté de nombreuses révolutions, nous ne pouvons pas nous permettre de rater la révolution numérique », a-t-il ajouté.
Pour ne pas rater cette révolution numérique, la CAE prépare le lancement, dans les prochains mois, d’un projet régional d’intégration numérique pour l’Afrique de l’Est visant à transformer et améliorer l’intégration de la région dans l’économie numérique. Comme l’a expliqué Daniel Murenzi, « le projet régional d’intégration numérique pour l’Afrique de l’Est répond aux discussions et aux recommandations du 9e Forum sur la gouvernance de l’internet en Afrique de l’Est et vise à favoriser l’intégration du marché numérique en développant la connectivité à large bande et en améliorant l’environnement des services numériques ».
La mise en œuvre de ce projet, soutenu par la Banque mondiale, durera 5 ans (entre 2023 et 2028). De plus, comme le précise un communiqué de presse publié sur le site de la CAE, « le projet s’aligne sur les priorités régionales, en mettant l’accent sur la nécessité de combler la fracture numérique, de réduire les coûts de connectivité et d’autonomiser les groupes marginalisés tels que les jeunes, les personnes handicapées et les femmes. L’objectif du développement du projet est d’accroître l’accès à la large bande et aux services numériques, en favorisant le développement et l’intégration des marchés numériques en Afrique de l’Est. »
Pour réussir la mise en œuvre de ce projet, la CAE mise sur une forte collaboration entre le public, le privé et la société civile. C’est pourquoi Daniel Murenzi a précisé que l’EA-IGF « offre donc un espace aux parties prenantes de différents secteurs, y compris le gouvernement, la société civile, le monde universitaire et le secteur privé, pour se réunir et relever ces défis en collaboration ». Et pour cause, l’EA-IGF est la clé de voûte de la concrétisation de ce projet puisque, grâce à des discussions collaboratives favorisant le partage de connaissances, il permet d’évaluer les politiques publiques et stratégies qui ont un impact sur l’avenir numérique de la région.
Pascal C-M