Source: CIO MAG
- « Les chiffres de ces trois dernières années montrent que nous avons atteint un plateau avec une moyenne de 5.000 affaires »
- « L’un de nos opérateurs (qui se reconnaitra) a encore des efforts à faire pour se mettre au niveau des autres »
- « Les affaires pénales ne se transmettent pas à travers la presse ou sur les réseaux sociaux »
- « 285 vidéos à caractère sexuel mises en ligne par des maîtres chanteurs ont été retirées des sites pornographiques »
Alors que de nouveaux services numériques foisonnent et que les crimes en ligne évoluent, les investigations de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité pour sécuriser le cyberespace ivoirien butent contre des « Gafam insensibles à la détresse de leurs usagers, et un manque de réciprocité avec des procédures rigides opposées par les pays du nord ». Patron de la PLCC, le Colonel Guelpetchin Ouattara dénonce cette « coopération à sens unique » dans un entretien accordé à Cio Mag, en marge du Cyber Africa Forum 2022.
Cio Mag : En 2020, la PLCC a traité 1101 cas de fraude sur transaction électronique pour un préjudice de 427 millions de FCFA. En 2021, vous avez enregistré 994 cas pour un préjudice financier de 726 millions de FCFA. Le nombre de cas est en légère baisse mais le préjudice cumulé est en forte hausse. Comment l’expliquez-vous?
Colonel Guelpetchin Ouattara : Cette hausse est due à quelques affaires à gros préjudice. De façon générale nous estimons que les fraudes sur des transactions électroniques (mobile money) restent constantes mais élevées et en bonne place dans le top 5 des infractions de cybercriminalité enregistrées. C’est le lieu d’inviter les opérateurs du secteur à plus de sensibilisation des usagers, à l’amélioration des procédures de gestion, mais aussi à une meilleure protection des systèmes. Car nous notons quelques atteintes directes à leurs systèmes d’information occasionnant de gros préjudices aux opérateurs eux-mêmes.