Les derniers chiffres de Kaspersky relatifs aux cybermalveillances en Afrique

Avec toujours plus d’utilisateurs d’internet, le continent africain fait face à une forte croissance des cybermalveillances comme le révèlent les dernières analyses de Kaspersky, société spécialisée dans la sécurité des systèmes d’information.

En effet, alors que son pourcentage d’utilisateurs d’internet est passé de 6% en 2010 à 30% en 2020, l’Afrique subsaharienne connaît une forte croissance des cyberattaques par hameçonnage comme l’a expliqué Kaspersky le 29 septembre sur son site internet.

Ainsi, entre le premier et le deuxième trimestres 2022, le Kenya a connu une hausse de 201% de ces attaques visant des organisations (soit 100 192 attaques au second trimestre). Les secteurs les plus touchés sont les sites de commerce en ligne (58%), les systèmes de paiement (21%) et les banques (21%).

Quant au Nigeria, le pays a été victime d’une augmentation de 79% des attaques par hameçonnage entre les mêmes trimestres (61 344 attaques lors du deuxième trimestre). Celles-ci avaient pour cible les sites de commerce électronique (52%), les systèmes de paiement (42%) ainsi que les banques (6%).

De plus, comme l’a révélé la société lors de son événement annuel Cyber Security Weekend qui s’est tenu en Jordanie à la mi-novembre, un tiers des utilisateurs d’internet des régions Moyen-Orient, Turquie et Afrique (META) a été victime de cybermenaces en ligne ou hors ligne de janvier à septembre 2022.

Concernant les pays africains, la Tunisie détient le plus grand pourcentage d’utilisateurs victimes de menaces en ligne (40,3%) suivi du Kenya (38%). Quant aux menaces hors ligne (par malwares, clé USB ou autres), ce sont les utilisateurs du Nigeria qui sont les plus touchés (46,8% d’entre eux) suivis de ceux de la Tunisie (45,3%), du Maroc (44,88%) et du Kenya (43,4%).

Enfin, dans un récent rapport publié le 18 novembre et intitulé IT threat evolution in Q3 2022. Mobile statistics, Kaspersky place quatre pays d’Afrique (Algérie, Kenya, Nigeria, Égypte) parmi les dix pays qui connaissent le plus d’utilisateurs victimes de malwares introduits dans les smartphones (et qui utilisent les solutions Kaspersky).

Pascal Coillet-Matillon