Haut débit : Gabon, Cameroun, Congo et Guinée équatoriale renforcent leur interconnexion

Dans un récent rapport intitulé Diagnostic de l’économie numérique du Gabon, la Banque mondiale révèle qu’une extension d’une dorsale en fibre optique est en cours de construction pour renforcer l’interconnexion entre le Gabon, le Cameroun, le Congo et la Guinée équatoriale.

Comme l’indique le rapport, cette extension doit mesurer 500 km : « Une dorsale en fibre optique de 1 030 kilomètres opère désormais entre Libreville et Franceville grâce au partenariat public-privé établi entre SPIN et Axione, et une extension supplémentaire de 500 kilomètres est en cours pour interconnecter le Gabon avec le Cameroun, le Congo et la Guinée équatoriale. La commercialisation de ce réseau n’a commencé qu’en février 2019 et devrait apporter un Internet de haute qualité sur ce réseau, permettant aux opérateurs de réduire considérablement leurs coûts d’exploitation. »

Une opportunité pour le Gabon

Le rapport précise qu’il s’agit d’une véritable opportunité pour le Gabon qui est en charge de l’exploitation de l’extension : « Le Gabon exploitera bientôt trois interconnexions transfrontalières avec le Congo, le Cameroun et la Guinée équatoriale, ce qui facilitera des échanges de trafic entre ces pays et permettra au Gabon de revendre de la capacité internationale à ses voisins. L’augmentation du trafic donnerait l’opportunité au point d’échange Internet (IXP) du Gabon de parvenir à un point où il dispose d’un potentiel inexploité. »

Aussi, le rapport loue la « performance remarquable » du Gabon pour le développement de son « infrastructure numérique » et indique que le pays détient d’autres « opportunités » importantes.

Les autres opportunités du Gabon

En effet, étant classé au 6e rang en Afrique subsaharienne de l’Indice international de développement des TIC 2017 élaboré par l’Union internationale des télécommunications (UIT), le pays intensifie ses efforts dans les domaines de la législation et de la formation pour accélérer sa transformation numérique.

Ainsi, comme le précise la Banque mondiale, « le Gabon réexamine actuellement ses propres normes et protocoles afin de s’assurer que les normes internationales en matière de télécommunications et d’informatique sont compatibles avec les évolutions ultérieures et permettent de tirer parti des technologies les plus récentes. »

De plus, selon le rapport, « trois établissements publics d’enseignement supérieur se sont orientés vers la formation avancée en compétences numériques. Annuellement, le Gabon peut former environ 500 diplômés spécialisés en informatique. La plupart des établissements privés proposent des formations en commerce et en gestion assorties de modules numériques. L’écosystème entrepreneurial gabonais joue un rôle déterminant dans la promotion des compétences en matière de commerce électronique grâce à un réseau de centres technologiques et d’incubateurs ».

Pascal C-M