Les entreprises africaines peu séduites par le cloud ?

Malgré ses avantages en matière de cybersécurité, le cloud peine à séduire les entreprises africaines comme le révèle le dernier Baromètre de la cybersécurité en Afrique publié par le Club d’experts de la sécurité de l’information en Afrique (CESIA).

Comme l’indique l’étude, les entreprises africaines « restent très sceptiques face au Cloud ». Néanmoins, elles seraient presque 80% à l’utiliser. En effet, 20,55% d’entre elles stockeraient des données dans un cloud hybride, 38,36% dans un cloud privé et 20,55% dans un cloud public. Elles seraient donc 20,55% à ne pas utiliser les services d’un cloud.

De plus, parmi une liste de 15 risques, l’ « indisponibilité d’internet » ferait partie des « 3 principaux risques en ce qui concerne l’utilisation du Cloud » pour 58% des entreprises africaines. Les deux autres risques les plus redoutés seraient la « confidentialité des données vis-à-vis de l’hébergeur » (37%) et le « stockage des données dans des datacenters à l’étranger » (34%). À noter que l’ « indisponibilité d’électricité » ferait partie des trois principaux risques pour 25% des entreprises.

Comme le précise l’étude, cette enquête a été réalisée à partir d’un échantillon représentant « plus de 350 participants dans 21 pays d’Afrique qui sont membres du CESIA ou professionnels de la sécurité numérique, membre du réseau de nos partenaires. 80% des participants sont des décideurs (DSI, Directeur Technique, Directeur cybersécurité́, DSSI, RI, RSI, RSSI, CISO, Responsable SOC/CERT, CSSI ou réfèrent sécurité). 20% des participants sont consultants séniors en SSI. » Aussi, « les participants ont été interviewés via un formulaire anonyme en ligne » entre le 1er décembre 2022 et le 15 janvier 2023.

En révélant que l’indisponibilité d’internet est le principal risque identifié par les acteurs africains en ce qui concerne le cloud, cette étude démontre la nécessité d’accélérer la transformation numérique du continent pour que les entreprises africaines puissent opérer leur move to cloud en toute sérénité.

Pascal C-M