Après avoir attaqué des systèmes d’information étatiques au Kenya et au Soudan du Sud, le groupe de hackers Anonymous Sudan menace désormais le Nigeria. Il a aussi la France dans son viseur.
Mercredi 2 août, via sa chaîne Telegram, le groupe hacktiviste pro-russe Anonymous Sudan s’est fendu de ce message très concis et menaçant : « Nigeria, sois prêt dès aujourd’hui ». Quelques heures après, les hackers ont annoncé avoir attaqué la filiale nigériane de l’opérateur sud-africain de télécommunications MTN.
« Nous avons attaqué le réseau de télécommunications MTN au Nigeria. Des pannes partielles et un décalage important seront constatés. L’application et le site web ne fonctionnent plus » ont écrit les hackers sur leur chaîne Telegram.
Cette attaque n’a pas été confirmée par MTN Nigeria mais beaucoup de clients de l’opérateur se plaignaient, sur Twitter (désormais X), de ne pas pouvoir bénéficier pleinement des services. « Nous avons des confirmations […] que le Nigeria est en train de devenir fou à propos du réseau MTN qui tombe en panne » a alors écrit Anonymous Sudan.
Le même jour, l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA) du Nigeria a annoncé avoir détecté des activités d’un groupe d’activistes visant des infrastructures numériques du pays. Dans un communiqué, l’Agence explique que les infrastructures visées sont considérées comme « vitales ».
« Le groupe d’activistes, connu pour ses cybercampagnes à motivation politique et religieuse, représente un risque important pour nos systèmes d’information critiques. Leurs tactiques comprennent des attaques ciblées sur les services numériques du gouvernement, en utilisant divers types d’attaques, en particulier des attaques DDoS, et ils ont des antécédents d’attaques réussies dans plusieurs pays » observe l’Agence.
Le communiqué ajoute : « Les conséquences de ces cyberattaques sont toujours graves et peuvent avoir des impacts de grande ampleur, notamment : l’interruption des services essentiels, les pertes économiques, ainsi que la perte de confiance et de réputation auprès du public ».
Et ce n’est pas tout. Les hackers menacent désormais de s’en prendre à des systèmes d’information français. Hier, sur sa chaîne Telegram, le groupe Anonymous Sudan a écrit : « Nous avons mis hors service plus de 600 sites web du gouvernement français. […] Il ne s’agit que d’une attaque préparatoire en vue d’une attaque plus importante à venir… »
Pascal C-M