Le Maroc veut favoriser la multiplication des talents numériques

Mercredi 15 novembre, à Rabat, une convention de partenariat visant à renforcer la promotion des spécialisations numériques a été signée entre la ministre de la Transition numérique, Ghita Mezzour, le ministre chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui.

« Les secteurs public et privé sont confrontés à une pénurie de talents, et les 232 filières numériques existantes au niveau des universités marocaines ne suffisent plus à alimenter l’ensemble des besoins des entreprises » a observé Sarah Lamrani, secrétaire générale du ministère de la Transition numérique. C’est pourquoi cette convention veut porter le nombre de diplômés du secteur numérique d’environ 8 000 à 22 500 à l’horizon 2027 grâce à la mise en œuvre d’un programme de promotion des diplômes des facultés spécialisées en la matière.

Pour réaliser cela, l’accord prévoit de créer de nouvelles formations dans 12 universités marocaines, lesquelles comprendront 144 filières dans les domaines de l’analyse des données, des technologies numériques, de la cybersécurité, du développement de programmes, des métadonnées, de l’intelligence artificielle, etc. Comme l’a précisé Sarah Lamrani, « les filières vont être déployées au fur et à mesure sur les quatre années à venir ». Les universités concernées seront, entre autres, l’université Mohammed-V à Rabat, l’université Hassan II à Casablanca, l’université Cadi Ayyad de Marrakech ou encore l’université Mohammed I à Oujda.

Cette convention s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie numérique du pays baptisée « Maroc Digital 2030 ». Comme l’a expliqué Sarah Lamrani, celle-ci répond à un besoin d’adaptation des formations universitaires du pays aux exigences de la transformation numérique : « la transformation digitale des services publics est un chantier en plein essor, aux côtés de la digitalisation du secteur privé. […] L’objectif de cette convention est de pallier une pénurie de talents marocains, en créant de nouvelles filières qui s’adaptent en permanence aux évolutions technologiques et offrent des débouchés et des salaires attractifs. »

Pascal C-M